« Je sentais le cochon grillé », raconte Lauriane Galtier, qui évoque un incident mémorable, le jour où la foudre a frappé à seulement 8 mètres d’elle. La traque des orages est une activité qui s’est développée dans les années 80 aux États-Unis. Aujourd’hui elle est l’une des trois femmes en Europe à exercer cette profession. Elle se considère comme une pionnière parmi les chasseurs d’orage en France. L’origine de cette vocation remonte à ses 7 ans, lorsqu’elle a vécu une catastrophe naturelle majeure à Nîmes : « Un orage a déversé près de 400 mm d’eau en 24h. Il y en avait plus de 3 m dans la maison, on a tout perdu. » Depuis ce jour, Lauriane Galtier n’a cessé de chercher à découvrir l’origine et le fonctionnement de ces phénomènes naturels dévastateurs. « Au début, je courais après les orages sans réelle connaissance, mais au fil du temps, je me suis spécialisée. J’ai investi dans un matériel plus professionnel et suis devenue une véritable traqueuse d’orages. »

« Ma voiture m’a sauvé la vie« 

« Aujourd’hui, dans un contexte de dérèglement climatique, les gens commencent à s’intéresser à cette profession, alors qu’ils y étaient indifférents auparavant », explique-t-elle. Ce métier, passionnant, comporte des risques considérables. « Un jour, au bord du lac du Salagou, un éclair de 30 kilomètres de long est tombé à seulement 5 mètres de moi. Ma voiture m’a sauvé la vie. » Elle a été éjectée, son appareil photo a surchauffé, et elle en a gardé des séquelles plusieurs jours. Un accident symptomatique des risques encourus par cette chasseuse singulière. 

Chloé BACH CHAOUCH

Laisser un commentaire

Tendances

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer